Nos seins aux petits soins

Enjeu majeur de séduction et de représentation de notre féminité, de toutes les formes et de toutes les tailles, de tous les complexes et de toutes les fiertés, de l'amante, de la maternité, de toutes les angoisses aussi parfois, et si notre poitrine ne devenait plus un enjeu d'attractivité mais une partie de notre corps de femme dont il est important de prendre soin pour notre santé. Au programme plusieurs questionnements autour du port du soutien-gorge, de la qualité des déodorants et des produits cosmétiques, de la pilule, des choix alimentaires et de nos modes de vie. Un programme 100% féminin mais pas seulement, messieurs vous êtes invités à poursuivre avec nous !

De l'utilité du soutien-gorge ?

Galber, soutenir, augmenter ou minimiser la taille, le soutien gorge apparait comme un véritable outil de séduction qui répond le plus souvent davantage à un désir esthétique de mettre en valeur notre décolleté qu'à un réel besoin de confort et d'aisance de mouvement.
Rembourré, baleiné, dentelé, pigeonnant est-il si nécessaire et indispensable que nous le pensons ?

Un soutien gorge trop serré comprime, oppresse, bloque la respiration, entrave la circulation sanguine et lymphatique et engendre des stagnations. Les femmes finissent par banaliser une respiration au quotidien confinée, des rougeurs causées par la pression et la congestion des baleines, la trace sur les épaules des bretelles et dans le dos de l'attache ou encore des tissus synthétiques qui grattent. En comprimant les ganglions et canaux lymphatiques, la lymphe circule moins bien et les déchets toxiques qu'elle transporte ont plus de mal à s'évacuer. Le mouvement naturel du sein libre, pendant la marche, crée au contraire un massage naturel qui fait circuler la lymphe.

Est-il vraiment utile pour les fortes poitrines ?

Suivant la taille du sein, de l'âge, de la qualité de la peau on peut opter pour un soutien-gorge emboitant à la juste taille de bonnet, au tour de poitrine pas trop serré, aux bretelles suffisamment larges et sans baleines comprimantes. Le choisir de préférence en coton ou en fibres naturelles plutôt qu'en matière synthétique. Essayez au maximum de l'enlever quand vous rentrez chez vous, le we ou pendant les vacances et en aucun cas dormir avec. Si vous avez un partenaire n'hésitez pas à le mettre à contribution, il se fera sans doute un plaisir de vous accompagner dans cette libération ! ;-) Et parce que c'est important aussi, gardez l'ensemble affriolant ou corseté pour une soirée ou de temps en temps.  

Quand on commence à ne plus porter de soutien gorge il devient de plus en plus difficile de se réenfermer dedans, expérience à faire ! Et si au début les seins libres sont douloureux à la marche c'est qu'ils sont congestionnés, par le drainage naturel cette sensation disparait en quelques jours, en 2 ou 3 mois pour les fortes poitrines d'après les retours d'expériences. N'hésitez pas dans ce cas à pratiquer l'auto-massage également. 

Alors pourquoi portons nous des soutiens-gorges ?

On a beau le dire et le vouloir il n'est pas toujours simple de se soustraire à l'image véhiculée de ce qui est représenté comme « une jolie poitrine ». Dans une société où être attractive et séduisante est de mise ce n'est pas toujours facile d'accepter une petite poitrine jugée pas assez féminine ou bien une lourde poitrine qui tombe un peu ou encore une poitrine qui sans soutien-gorge laisse entrevoir des mamelons dits provocateurs. Sans port de soutien gorge, il faut accueillir que la poitrine reprenne ses droits et ses formes naturelles et ne rentre plus nécessairement dans la case du sein haut, ferme, généreux et galbé.

Deuxième point, le soutien gorge permettrait de préserver l'élasticité des tissus et d'éviter que nos seins subissent la loi de la gravité. Les croyances ont la vie dure mais non, le soutien-gorge ne préserve pas l'élasticité des tissus. Au contraire. En laissant les seins libres, sous l'effet de l'apesanteur les tissus fibreux et les ligaments de cooper responsables du maintien et de la fermeté sont stimulés et se renforcent. Il apparaitrait même que les femmes qui ne portent plus de soutien gorge gagnent en moyenne une remontée des mamelons de l'ordre de 7mm par an. L'étude précise toutefois qu'après 45 ans, le fait de ne pas porter de soutien-gorge n'aura probablement pas ou peu d'influence sur la remontée de la poitrine.

Jean-Denis Rouillon, professeur du CHU de Besançon a mené une étude pendant une quinzaine d'année en mesurant les poitrines de 130 femmes avant de conclure ceci : "Nos premiers résultats valident l'hypothèse que le soutien-gorge est un faux besoin, médicalement, physiologiquement, anatomiquement, le sein ne tire pas bénéfice d'être privé de la pesanteur. Au contraire, il s'étiole avec le soutien-gorge". Les femmes respirent mieux, se tiennent plus droites et ont moins mal au dos. Ayant été l'objet de polémiques, le professeur est revenu sur le sujet en précisant aux médias qu'il n'avait jamais préconisé qu'il fallait retirer les soutiens-gorges. Oui ça serait dommage car tout de même neuf françaises sur dix portent un soutien-gorge, et en matière de lingerie nous serions d'ailleurs quelque peu dépensières. 

S'auto-masser mais avec de bons produits 

Les seins ont tendance à s'engorger alors pour drainer les glandes mammaires et assouplir les tissus masser doucement sa poitrine régulièrement est très favorable. Pour cela vérifiez la composition de vos huiles et crèmes et choisissez des produits garantis sans matières issues de la pétrochimie, sans parfum ni colorant de synthèse, sans OGM. L'idéal étant d'opter pour une huile de qualité bio telle que l'huile de rose musquée, d'avocat, d'argan ou de pâquerette.

La marque Weleda organise dans son espace parisien des ateliers d'auto-massage conçus par une sage femme. Un atelier par une femme pour les femmes de la puberté à la ménopause qui "redynamise la circulation lymphatique et sanguine, essentielle pour bien éliminer les toxines accumulées au niveau des seins, et (qui) libère les tensions souvent douloureuses liées au port du soutien-gorge. Il est complété par quelques exercices pectoraux pour tonifier les systèmes de soutien des seins."
Pour plus d'infos c'est par ici : Atelier massage des seins 

Bien choisir son déodorant

Banir les déodorants antitranpirants, anti odeurs, anti tâches, anti auréoles qui promettent d'être une femme aseptisée au moyen de substances peu recommandables : sels d'aluminium, parabens, parfums de synthèse...

Les dédorants bio sont souvent mal aimés à cause de leur manque d'efficacité, de leurs textures souvent trop liquides ou de leurs odeurs aux huiles essentielles pas géniales il faut le reconnaitre. Car oui ce sont bien les fameuses substances nocives refusées dans la charte bio qui apportent ladite efficacité : les sels d'aluminium bloquent la transpiration en agissant directement sur le diamètre du canal sudoripare pour en réduire le débit, les parfums de synthèse et autres conservateurs masquent les odeurs et permettent de fixer durablement les factices bonnes sous les aisselles.

Pourquoi transpirons nous ?

La transpiration intervient dans la régulation thermique mais permet aussi à l'organisme d'évacuer certains déchets organiques (sels, acides lactique et urique, déchets lipidiques et protéiques...). L'activité des glandes sudoripares peut être suractivée pour palier à d'autres émonctoires (reins, intestins, poumons) eux mêmes débordés par des charges toxiniques trop importantes (intoxication, excès ou mauvaise alimentation, médicaments...) La transpiration peut augmenter également en cas de stress, d'hyperémotivité ou de déséquilibres hormonaux. Une transpiration odorante est signe de l'évacuation de déchets. Le déodorant le plus efficace aurait peut être pour mode d'emploi d'accueillir ses émotions, de respirer amplement et de faire quelques choix alimentaires (éviter les excès de protéines surtout animales, d'épices, d'alcool et d'excitants).

L'aluminium est-il vraiment dangereux ? 

En octobre 2011, l'AFSSAPS, émet un rapport sur l'évaluation du risque lié à l'utilisation de l'aluminium dans les produits cosmétiques, voici sa conclusion : "afin de limiter le risque lié aux effets systémiques de l'aluminium lors d'une exposition chronique, la restriction de la concentration en aluminium à 0,6 % dans les produits antitranspirants ou déodorants est proposée.
Il est à noter que la valeur d'absorption cutanée retenue dans le cas d'une peau lésée n'a pas été utilisée
dans l'évaluation du risque car il n'est pas possible de proposer une concentration sans risque pour les consommateurs dans ce cas. Cependant, étant donné la forte absorption dans ces conditions, il serait nécessaire d'informer le consommateur que les produits antitranspirants ou déodorants ne doivent pas être utilisés après le rasage ou en cas de lésion de la peau. Il est recommandé que cette information figure sur le conditionnement." 

La pilule du débat

Il n'est plus nécessaire désormais d'être une hurluberlue addicte du bio ou des circuits de médecines alternatives pour soulever le questionnement des risques et effets secondaires liés à la consommation de la pilule contraceptive. Le sujet a eu l'occasion de faire plusieurs fois débat auprès des médias. 
Voici un livre sur le sujet enrichissant : "La pilule contraceptive" du professeur Henri Joyeux et de Dominique Vialard paru aux éditions du Rocher. 

Modérer son exposition aux produits chimiques 

Difficile d'échapper totalement aux produits chimiques et aux perturbateurs endocriniens qui nous entourent au quotidien mais essayons au maximum de contourner l'alimentation industrielle (viandes sous hormones, pesticides, herbicides...), les produits cosmétiques et ménagers de grande distribution, l'eau du robinet, les matières plastiques... 
Evitons également les expositions solaires abusives, seins nus aux heures les plus chaudes, les séances d'UV en cabine, la consommation de tabac, les crèmes épilatoires et les teintures capillaires chimiques.

"Selon notre étude réalisée sur 15.000 produits d'hygiène et beauté, 40% d'entre eux contiennent des perturbateurs endocriniens. Pour les consommateurs, cela signifie une exposition quotidienne puisque toutes les catégories sont concernées. A titre d'exemple, 71% des fonds de teint, 40% des rouges à lèvres, 38% des crèmes pour le visage, 36% des déodorants, 30% des dentifrices et 24% des shampoings contiennent au moins une substance perturbatrice du système endocrinien.
Il faut savoir que les Perturbateurs Endocriniens (PE) sont des substances chimiques interférant avec la régulation hormonale. Ces PE sont donc néfastes pour la santé des hommes et plus largement pour les animaux et notre environnement. Parmi les substances les plus utilisées dans les produits hygiène et beauté, on retrouve évidemment les Parabènes ainsi que le Cyclopentasiloxane, le Triclosan et des absorbeurs de rayons UV. Agir est d'autant plus important que les preuves scientifiques s'accumulent sur le lien entre l'exposition aux Perturbateurs Endocriniens et l'accroissement des maladies chroniques. Ils sont notamment suspectés d'avoir un impact sur la fertilité et d'être liés à l'augmentation des cancers dits hormono-dépendants, principalement ceux du sein et de la prostate." Article paru dans le Huffington Post 19/09/2013 

Eviter les produits laitiers et réduire sa consommation de sucre 

Un livre fort intéressant sur le sujet si quelqu'un avait encore des doutes :-) "Lait, mensonges et propagande" de Thierry Souccar.

Favoriser une alimentation riche en légumes et fruits de saisons bio, en bonnes huiles de première pression à froid et éviter les huiles transformés, les addititifs, les exausteurs de goût, les arômes, les sucres invertis et les sucres raffinés ainsi que les produits laitiers sous toutes leurs formes. 

 

  Coups de coeur :

  • Pour décripter les étiquettes de nos produits cosmétiques et déodorants un livre incontournable : "La vérité sur les cosmétiques" de Rita Stiens aux éditions Leduc S.
  • Une marque de lingerie en fibres de pin bio et sexy DoYouGreen : www.organic-lingerie.com 
  • Opter pour des teintures capillaires végétales : les produits Marcapar sont 100% naturels et font des couleurs magnifiques qui recouvrent parfaitement les cheveux blancs. Une teinture qui gaine, renforce et protège le cheveu également, un 100% végétal qui a vraiment tout pour plaire ! Pour plus d'infos et une équipe aux petits soins (vous pouvez d'ailleurs me retrouver dans l'espace bien-être du salon le vendredi) : L'Atelier des Elfes, 21 rue Montbrun 75014 Paris Métro Alésia, tel: 01 53 90 56 69.
  • Réaliser sa propre huile de pâquerettes (ou plus justement dit, son propre macérât huileux de Bellis perennis) : 
    Issue de la macérâtion de fleurs de pâquerettes, cette huile est réputée pour son action sur la tonicité des vaisseaux sanguins et pour ses vertus raffermissantes. Elle s'utilise comme tenseur du buste.
    Remplir un bocal préalablement stérilisé et précautionneusement séché avec des fleurs de pâquerettes fraichement cueillies, ou cueillies puis séchées à l'abri de la lumière (vigilance sur les moisissures) puis recouvrir d'huile bio de première pression à froid d'olive, d'amande douce ou de noyau d'abricot. Si les fleurs sont fraiches vérifier que l'huile les recouvre bien pour éviter qu'elles ne s'oxydent. Laisser macérer 3 à 4 semaines en secouant le pot de temps en temps sur le bord de sa fenêtre. Filtrer et conserver à l'abri de la lumière environ 4 mois. 
  • Atelier de Qi Qong pour la femme, bien-être des seins, proposé par Aisling Heavey : un cycle de 6 semaines composé "d'étirements doux et lents afin de permettre à l'énergie des seins de mieux fonctionner" : thedragonsway.fr